Les premiers travaux de Jean-Paul Sartre portent essentiellement sur la psychologie. Il a ainsi publié La Transcendance de l’ego et L’Imaginaire en 1936, l’Esquisse d’une théorie des émotions en 1938 et L’Imagination en 1940, etc. C’est dans L’Etre et le Néant (1943) qu’il pose les fondements de la psychanalyse existentielle. Une psychanalyse qui s’oppose à la psychanalyse freudienne notamment en ce qui concerne la notion d’« inconscient ».
Il faut cependant signaler que cette méthode d’analyse ne constitue qu’une partie de l’édifice philosophique sartrien. En effet, l’intérêt majeur de Sartre est la compréhension de l’Homme : « que peut-t-on savoir de l’homme aujourd’hui ? » Question éminemment anthropologique qu’il se pose dans Question de méthode (1957). Pour arriver à ses fins, l’écrivain philosophe invertit tous les domaines du savoir et toutes les méthodes existantes. Il réussit à faire la synthèse entre le marxisme et l’existentialisme et il élabore la méthode régressive-progressive.
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