Souffrir d’inhibition, c’est se croire médiocre alors qu’on ne l’est pas. C’est choisir systé- matiquement le ou la partenaire qui nous correspond le moins. C’est se résigner à n’être jamais tout à fait heureux, et parfois même à vivre dans le malheur. Pourtant, l’inhibition possède aussi des vertus, puisque c’est grâce à elle que nous ne cédons pas à toutes nos pulsions. Comment se fait-il donc qu’elle puisse se transformer en une force qui nous entrave et qui, dans certains cas tragiques, va jusqu’à contraindre les victimes d’abus ou les proies des pervers à ne pas pouvoir échapper à leurs bourreaux ?
Gabrielle Rubin, psychanalyste, membre de la Société psychanalytique de Paris, est notamment l’auteure de Pourquoi on en veut aux gens qui nous font du bien.
Pourquoi les autres y arrivent et pas moi ? Essai sur nos prisons imaginaires
Auteur de l'article: Gabrielle Rubin
Date de publication dans la revue: 31/01/2014